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titre VO: Love, Simon
Réalisateur : Greg Berlanti
Acteurs : Nick Robinson, Alexandra Shipp, Katherine Langford, Jennifer Garner, Josh Duhamel, Keiynan Lonsdale
Durée : 1h49
Date de sortie : 27 juin 2018
Une comédie est parfois un choix risqué, on peut vite tomber dans le film ridicule sans aucun intérêt, anecdotique et n’ayant pas du tout d’impact. C’est tout le contraire de ce qu’est « Love, Simon« . Greg Berlanti réussi à nous offrir un film léger qui fait du bien, ce genre de film rafraîchissant non pas pour son originalité, mais de par sa positivité.
En effet, « Love, Simon » suit purement les codes de la comédie pour adolescents et c’est largement assumé. Le film a d’ailleurs subit plusieurs comparaisons qui n’ont pas lieu d’être avec un autre film, « Call Me By Your Name« . Ces deux films n’ont strictement rien à voir, ne renvoient pas le même message et n’ont pas la volonté de transmettre les mêmes émotions. Non, « Love, Simon » n’est pas un chef d’oeuvre et ne révolutionnera certainement pas la technique du cinéma, mais le fait est que c’est un très bon film dans son genre.
Inspiré du livre « Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens » de Becky Albertalli que j’ai lu, le film reste fidèle à son oeuvre originale tout en prenant quand même certaines libertés. Ainsi, la seule liberté qui m’aura déçu est l’absence de la grande soeur et donc de la conversation qu’elle a avec Simon dans sa chambre, un passage qui aurait pu être important. Cependant, « Love, Simon » réussi parfaitement à alterner les moments drôles avec les passages plus sérieux, plus dramatiques. Bien sûr, les enjeux ne sont pas nombreux et l’histoire est loin d’être surprenante, mais l’attrait est ailleurs et la véritable force du film repose sur ses personnages. Que ce soit Simon, joué par Nick Robinson, sa meilleure amie Leah, interprétée par Katherine Langford ou encore Ally, campée par Alexandra Shipp, ils représentent tous la girl next door ou le boy next door. En effet, on se projette dans la peau des protagonistes, on s’y retrouve et on s’investit même dans leur histoire.
On ne peut pas parler de ce film, sans parler de son but. L’une des phrases utilisée pour la promotion est « On mérite tous une première grande histoire d’amour » et je ne m’étais jamais rendu compte à quel point c’était vrai avant de découvrir ce film, à quel point ça manquait. Encore aujourd’hui l’homosexualité fait beaucoup parler et ce film est une chance pour la nouvelle génération qui va pouvoir enfin s’y retrouver, enfin avoir sa propre comédie. La représentation est véritablement importante et « Love, Simon » permet d’ouvrir des portes. Sa légèreté révèle en réalité un message bien plus puissant. Le film n’est en rien dépressif, c’est un adolescent qui affronte des problèmes du quotidien, par lesquels certains d’entre nous sommes passés.
L’amour, l’amitié et l’amour de sa famille sont des choses très importantes. On saluera d’ailleurs Jennifer Garner qui joue à merveille le rôle de la mère. Mais le film est avant tout une histoire d’amour entre Simon et un anonyme, le véritable amour qu’on a tous envie de connaître. En allant voir « Love, Simon » on sait pertinemment qu’on aura droit à une fin heureuse. Alors oui, ce film est peut-être trop mielleux, voir niais, mais après tout ça fait du bien et c’est l’essentiel, tout ne doit pas être sérieux ou réaliste, n’oublions pas que le cinéma est là pour faire rêver. En effet, on peut regretter la gravité de certains actes, comme le chantage qui peut véritablement être destructeur et qui ici n’a pas un réel impact, ou le sujet des moqueries qui sont un peu trop vite expédiées, mais une fois encore c’est un parti pris. On est dans la comédie romantique assumée, rappelons le à nouveau.
Il ne faut donc pas attendre de ce film qu’il soit moralisateur, mais le voir comme une rom-com, bourrée de références allant de Harry Potter à Lady Gaga en passant par David Bowie, qui permet avant tout d’inscrire un sourire sur le visage de ses spectateurs, de les faire rire, de les faire retomber amoureux et surtout d’offrir un film complètement banal sur l’homosexualité qui n’en devient qu’un petit détail. Un film nécessaire.
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